Fines bulles

Outlaw (1973)

Outlaw  OutlawOutlaw

 

Les Tuniques bleues – Outlaw

Contre toute attente, Yankee et Confédérés unissent leurs forces pour lutter contre des bandes de hors la lois indiens et mexicains qui parasitent les hostilités. Du côté Nordiste, Blutch et Chesterfield seront désignés volontaires pour infiltrer l’une de ces bandes. Il découvriront des trafics en tout genre qui dépasseront de loin ce qu’il avaient imaginés.

Outlaw est le quatrième album des Tuniques Bleues. Il s’agit du dernier dessiné par Louis Salvérius co-créateur de la série avec Raoul Cauvin. Ce dernier décédera brutalement en mai 1972, après avoir achevé la planche 36. Willy Lambil terminera l’album in extremis et prendra la relève pour la suite de la série.
Les « Tuniques Bleues » furent créée par chez Dupuis afin de combler le vide laissé par le départ de Lucky Luke pour Dargaud en 1968.
Si, à cette époque, le style n’avait pas encore tout à fait trouvé sa vitesse de croisière, le scénario et la mise en scène restent diablement efficaces. On ne s’ennuie pas une seconde et on sera surpris de l’empathie que génèrent l’action et les personnages.
Les dessins de Salvérius possèdent un aspect plus cartoon que ceux de Lambil. On sent toutefois une mise en scène très inspirée par les westerns publiés à cette époque tels Blueberry de Giraud, Jerry Spring de Jijé ou même… Lucky Luke.
« Outlaw » est l’un des rares albums ou les personnages apparaissent en civil durant la quasi totalité de l’histoire.
De l’équipe de quatre qu’ils étaient au départ, Blutch et Chesterfield sortent désormais du lot. Leurs personnalités, quoique déjà bien esquissées n’ont pas encore leur forme définitive, même si leurs célèbres joutes verbales nous promettent quelques moment de bravoure.

Pour l’anecdote, la reprise des sept dernières planches par Lambil génèrera une toute petite incohérence. En effet le personnage présenté au début du récit comme étant le général Kustler, semble perdre son identité à la fin. A la fin de l’album, le même général mentionnera le fameux Küstler comme s’il s’agissait de quelqu’un d’autre

Je recommande donc la lecture de cet album qui constituera une charmante surprise pour ceux qui souhaiteraient redécouvrir cette période préliminaire d’une des plus grandes séries contemporaine de bd franco belge.

Outlaw – Lambil/Cauvin – Editions Dupuis 1973
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