Fines bulles

Fingers (1983)

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Lucky Luke – Fingers

Fingers, illusioniste de génie, parvient de son propre chef à se faire enfermer au pénitencier. Il sera logé dans la cellule des Daltons auxquels il permettra de s’évader après avoir subtilisé les clés du gardien. Le quatres bandits l’obligeront à les accompagner dans leur fuite.
Une fois rattrapé par Lucky Luke, celui ci parviendra à négocier sa grâce auprès du gouverneur. Hélas, Fingers aura entre temps séduit et volé le médaillon sa femme, ce qui provoquera le courroux de ce dernier. Furieux, il exigera que Lucky Luke le chaperonne durant quelques temps au cours duquel notre héros sera rendu responsable de ses actes. Malgré une apparente bonne volonté, Fingers a bien du mal à « surveiller ses doigts ».

Sorti en septembre 1983, Fingers marque un tournant dans l’histoire de Lucky Luke. Le célèbre cowboy y abandonne son éternelle cigarette remplacée par un brin de paille. Morris sera recompensé pour ce geste par une belle médaille de la part de l’OMS.
De son propre aveu, ce changement l’embarrassa un peu, mais qu’importe, le mégot serait désormais abandonné. Les habitudes ayant la peau dure, l’auteur gardera parfois ses anciens réflexes « cigarette » en dessinant son cowboy, si bien que 15 ans après il lui arrivait encore de son tromper.

Le scénario est signé Lo Hartog Van Banda (1916 – 2006), scénariste Hollandais plutôt orienté science fiction. Celui ci signera par la suite les albums Nitroglycérine (1987) et Chasse aux Fantomes (1992).
Fingers est un excellent album. La mécanique du script est impeccable. Van Banda se pose ici comme digne successeur de Goscinny. Après vingt ans de collaboration, on connaissait le souhait de Morris de ne plus s’attacher de scénariste unique depuis le décès de ce dernier en 1977. Pour le coup, la question méritait d’être posée. Les personnages ont du corps. Toute la force de Fingers, consiste à cultiver cette mystérieuse ambiguité au fil des pages qui ne font que renforcer son charme. Son attitude correspond en tout point à ces caricatures d’artistes français exportant leur galanterie au coeur de l’Amérique profonde. Les hommes détestent, les femmes peu habituées à tant de raffinement adorent !
Quant aux Daltons, présents au début de l’album ils ne seront pas les derniers à se faire manipuler par le mystérieux illusionniste.

Lucky Luke – « Fingers » – Lucky Comics 1983
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