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Le repaire du loup (1974)

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Lefranc – Le repaire du loup

Alors que s’achève au Val d’Annifer la construction du plus grand barrage d’Europe, Saint-Loup, un petit village proche, est victime d’attentats mystérieux, dont le dernier est le dynamitage du pont qui le relie à la vallée. Désireux d’éviter que la police ne s’en mêle, le maire fait appel à Lefranc pour résoudre le problème. Ce dernier accepte et entame son enquête, mais les attentats continuent, chaque fois signés d’une tête de loup tracée au fusain, et accompagnés d’un rire sinistre qui résonne dans la montagne. (source http://www.avec-alix.com)

Paru dans Spirou en 1970, Le Repaire du Loup est le 4e album de Lefranc. Casterman éditera le livre en 1974.
Jacques Martin, très accaparé par son travail sur Tintin puis Alix, en délégua le dessin à son complice et collègue Bob de Moor, employé comme lui aux studios Hergé.
Selon lui, ce dernier avait cette remarquable qualité qui lui permettait de se couler dans le style d’un autre. Célèbre faiseur de ligne claire, De Moor remplit la mission avec talent, sans y perdre son âme.
Il s’agit là d’un des travaux les plus aboutis du grand Bob. Ses décors de montagne sont d’une exceptionnelle beauté. Les personnages, parfois un peu raides dans son oeuvre personnelle, ne souffrent pas ici de ce travers.
Les dessins de l’un au service du scénario de l’autre font de cet album une réussite complète.
De son propre aveu Martin souhaitait confier la suite de la série à son ami, mais se heurta au refus d’Hergé. Sans doute celui ci supportait il mal l’idée que son précieux décoriste puisse être accaparé au service d’un autre.

Martin eut l’idée de ce scénario à l’occasion d’un séjour dans le village de Saint Luc (rebaptisé Saint Loup) sur la rive droite du Val d’Anniviers. L’auteur fut intrigué par la silhouette d’un hôtel posé au sommet d’une montagne sans chemin direct pour y accéder. Quand il posait la question, les habitants du village répondaient de façon évasive. Il s’agissait d’un sujet tabou.
C’était mal connaître Jacques Martin. A force de persuasion, il finit par apprendre que l’endroit avait été déserté suite à l’abandon d’un projet de construction de téléphérique devant y mener, mais rien de plus.
Martin construisit alors une histoire à suspens imaginant les tenants et les aboutissants de l’affaire. Son inspiration fut telle qu’à la sortie de l’album, un familier de la région se hasarda à lui demander qui lui avait raconté tout ca.
Quand il répondit qu’il s’agissait d’une simple hypothèse, son interlocuteur lui confirma que les faits qu’il décrivait étaient rigoureusement authentiques.
Martin avait donc imaginé juste… pour notre plus grand plaisir de lecteur.

Le Repaire du Loup – Editions Casterman 1974
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