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Pauvre Lampil

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Pauvre Lampil

« Pauvre Lampil » compte 7 albums parus entre 1977 et 1995. La série décrit avec humour les rapports houleux entre un dessinateur râleur et un scénariste suffisant. Les deux personnages sont représentés sous les traits de Lambil et Cauvin, le duo star des Tuniques Bleues.

En 1973, le rédacteur en chef de Spirou et spécialiste de la bande dessinée Thierry Martens propose à Dupuis d’organiser une rubrique « Carte Blanche » dans les pages du journal. Le principe consistait à offrir une plage de liberté aux auteurs chevronnés, ainsi qu’à de nouveaux venus libres d’y exprimer leur talent. Malgré la réticence de l’éditeur, l’opération fut un succès.
De nombreux auteurs se prêtèrent à l’exercice avec malice. En proposant « Pauvre Lampil », Lambil et Cauvin se hissèrent en tête du célèbre référendum des lecteurs qui faisait autorité à l’époque. La série sortit ainsi de son cadre exceptionnel pour commencer une publication régulière dès 1974.
Dupuis restait frileux, redoutant que le temps consacré à cette « pochade » n’empiètent sur les Tuniques Bleues dont les ventes commençaient à s’envoler.
Un premier recueil paru en 1977, suivi par un second l’année suivante. Toutefois, le succès croissant de leur série vedette raréfièrent progressivement la présence de Pauvre Lampil jusqu’en 1995 année de la parution du septième et dernier album.

Cauvin se positionnait comme le clown blanc du duo, manipulant un Lambil caractériel et hypocondriaque. Si le scénariste affirme avoir puisé son inspiration dans leur quotidien professionnel, Lambil prendra plus de distance avec son personnage qu’il qualifie lui même « d’artiste raté ».
Reflet d’un malaise selon Lambil, la série fut source d’une brouille entre les deux hommes qui durera de nombreuses années. L’un reprochant à l’autre d’y régler ses comptes. Le dessinateur se débarrassera par la suite de tout ce qui pourrait lui rappeler ce qu’il considère comme un échec professionnel pour lequel « il ne fait aucun effort ».
Quant au nom de Lampil, il vient d’une faute commise par Cauvin à l’occasion de sa première rencontre avec son acolyte.

Quoiqu’il en soit, une intégrale parue en 2011 nous rappelle que, malgré son échec commercial et les affres de sa création, « Pauvre Lampil » reste un petit bijou d’humour et d’efficacité.

Pauvre Lampil – ©Willy Lambil – Raoul Cauvin – Editions Dupuis
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